Port de Calais (Pas-de-Calais)…

Ancien port stratégique sur le détroit de Calais ; port militaire et de pêche, le port n'a cessé de s'agrandir.

En 997, Baudoin IV, dit le Barbu, comte de Flandre, fait creuser et agrandir le port. Philippe, comte de Boulogne construit un château fort, commençant à enceindre le bourg de calais d'épaisses murailles ; faisant apporter par terre et par mer provisions de bois et pierres, et, « à l'exemple de son père, se mit en devoir de faire respecter sa terre par les défenses dont il la couvrit ».

Une récente extension (Port-Est) souhaitée par la Chambre de commerce et d'industrie de Calais a fait l'objet d'un vote à l’unanimité du Conseil régional (devenu « proporiétaire » du port dans le cadre de la décentralisation portuaire française) le 25 juin 2009. À la suite de l'accord de la Commission nationale du débat public du 1er juillet 2009, un débat public relatif à ce projet dit « Projet Calais port 2015 » a eu lieu du 11 septembre au 24 novembre 2009.

 Le trafic de marchandises était d'environ 38,5 millions de tonnes de fret en 2011. Ce qui fait du port de Calais le premier port français de trafic roulier (trafic marchandises hors conteneurs) après Marseille, le Havre et Dunkerque.

Port de Lorient (Morbihan)…

Entre le VIIIe et le Xe siècle, les Vikings utilisent la rade de Lorient pour remonter la rivière du Blavet.

Au XVIIe siècle, la rade sert de havre aux vaisseaux du roi et aux navires de la Compagnie des Indes Orientales. C’est la naissance du port de Lorient, qui devient très vite, la place forte du négoce mondial des épices. 

Ce n’est que quelques siècles plus tard, que le port de Lorient se tournera vers le monde de la plaisance.

En Bretagne Sud, le port de plaisance de Lorient est situé au cœur de la ville et de la rade. Le temps d’une escale, on découvre une cité d’Art et d’Histoire du XXe siècle.

 Le château de Lassay-les-Châteaux (Mayenne)…

Edifié aux XIVe et XVe siècles dans sa forme actuelle, le château fort a conservé ses 8 tours, ses courtines, sa barbacane à deux étages et son châtelet.
La barbacane, protégeant le pont-levis, est un bel exemple de l’architecture militaire française du Moyen Âge.

 Quand le principal effort des armées anglaises se porta sur le Maine, vers 1422, la duchesse d'Anjou, dame de Mayenne, exigea, en vertu d'une ordonnance royale, la destruction du château, trop faible pour résister et déjà endommagé en 1417, et qui appartenait d'ailleurs à un vassal, Charles de Vendôme, passé au parti anglo-bourguignon.

 La paix une fois assurée, le roi Charles VII, par lettre du 8 février 1458, permit à Jean II de Vendôme, fils du vassal en question, d' « édifier de nouvel son chastel autrefois démoli et cher en ruynes par la fortune de la guerre ». Le travail se fit dans l'espace d'une année (printemps 1458 - début 1459) et donna l'imposante forteresse visible de nos jours, en forme d'octogone irrégulier, avec 8 tours dont 2 au châtelet. Les deux tours des angles sud-est et sud-ouest sont circulaires, tandis que les 6 autres, en fer à cheval, s'arasent intérieurement avec le mur des courtines. Il s'agit d'un château-fort type du milieu du XVe siècle, tenant compte de l'usage des armes à feu, soit dans la défense, soit dans l'attaque. Les embrasures des canons sont encore à la hauteur des fossés.

 La barbacane, dégagée par le Marquis de Beauchêne à la fin du XIXe siècle, ne fut construite qu'en 1497-1498. Avant 1687, Armand de Madaillan fit bâtir dans le style mansart, moitié sur la barbacane, moitié contre les deux tours et la courtine est de l'enceinte, une construction qui dénaturait la forteresse et qui fut démolie par le Marquis de Beauchêne, qui rétablit le pont-levis intérieur et fit déblayer l'ancien fossé.

 Le château de Nogent le Rotrou (Eure-et-Loir)…

Geoffroy II fait construire dans les années 1020 le donjon en pierre que nous admirons encore aujourd'hui. De cette époque datent les petites baies en plein cintre que l'on aperçoit au dernier étage. Le donjon est implanté en position de défense avancée. Il est protégé à l'ouest par des défenses naturelles ; à l'est, côté plateau, un fossé d'une vingtaine de mètres de large et profond de sept à huit mètres se déploie en demi-cercle pour se rejoindre à l'endroit où le plateau surplombe d'une soixantaine de mètres la vallée de l'Huisne.

 Au milieu du XIIe siècle, des contreforts viennent renforcer les quatre angles du donjon, ainsi que les faces est, sud et ouest.

 Au XIIIe et XIVe siècles, aucune modification importante n'est apportée à la forteresse.

 C'est aux "demoiselles d'Armagnac" que l'on attribue l'aspect actuel du château: reconstruction du logis au-dessus du passage voûté en berceau, formant rez de chaussée, surélévation des tours de l'entrée couronnées de mâchicoulis décoratifs. Les « marches de Saint Jean » reliant le château au quartier du Pâty datent de cette époque.

 Le château d’Azay le Rideau (Indre-et-Loire)…

Le premier château médiéval d'Azay fut construit aux alentours de 1119 par l'un des premiers seigneurs du lieu, Ridel (ou Rideau) d'Azay, chevalier de Philippe Auguste, qui édifia une forteresse défensive censée protéger la route entre Tours et Chinon.

 Il fut brûlé par Charles VII en 1418 lorsque le roi, de séjour à Azay sur la route de Chinon, est provoqué par les troupes bourguignonnes qui occupent la place forte.

 Le capitaine et 350 soldats sont exécutés, et le village gardera d'ailleurs jusqu'au XVIIIe siècle le nom d'Azay-le-Brûlé, encore porté par une commune des Deux-Sèvres.

 Le château actuel fut bâti entre 1518 et 1523 par le maire de Tours et trésorier du roi François Ier, Gilles Berthelot et par sa femme, Philippa Lesbahy ; il s'agit d'un des chefs-d'œuvre de la première Renaissance française. Les fondations à base de pilotis et de pierres de Saint-Aignan sont réalisées sous la direction de Denis Guillourd. Philippa Lesbahy aidée par l'abbé Guillaume Artault, dirige l'essentiel des travaux en l'absence de son mari.